Cette œuvre, réalisée à partir d’échantillons de tissu récupéré et de radiographies mises au rebut, est le fruit d’une réflexion sur la seconde vie des matériaux de récupération. Elle constitue un acte éthique autant qu’esthétique questionnant notre éco responsabilité. Elle interroge sur le statut initial de déchet, qui, par une action artistique, le valorise et lui donne un nouveau souffle.
Le tissu utilisé interpelait par le contraste entre son recto et verso. Des tons pastel et une composition de motifs floraux précis d’un coté, et, de l’autre, des couches de fibres sinueuses aux couleurs picturales vives qui évoquaient à la fois, le textile comme parure corporelle, et l’aspect dermatologique et myologique du corps caché : une étoffe de la peau.
Découpés, surjetés et recomposés, les chutes et fibres du tissu, les rectangles et fleurs découpés dans les radiographies gravées de l’empreinte de ce tissu, se sont accumulées. Des deux premiers corps sont nés quatre autres, de plus en plus arachnéens, puis des morceaux de corps, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de déchets.
This work, made from discarded fabric and x-rays, is a reflection on the second life of recycled materials. It constitutes an ethical as well as aesthetic act questioning our eco-responsibility, the initial status of waste, which, through an artistic action, enhances it and gives it a new lease of life.
The fabric used challenged by the contrast between its front and back. Pastel tones and a composition of precise floral pattern on one side, and, on the other, layers of sinuous fibers in vivid pictorial colors that evoked both the textile as body adornment, and the dermatological and myological aspect of the hidden body: a fabric of the skin.
Cut, overlocked and recomposed, the fabric scraps and fibers, the rectangles and flowers cut out from the engraved x-rays with the pattern of this fabric, have accumulated. From the first two bodies were born four others, more and more spidery, then body parts, until there was no more waste.