Exposition ‘’D’Âme Nature’’, Carré d’Art, Montgeron, 2019.
Installation de 16 parterres de fleurs, sur 40m2, lors de l’exposition carte blanche éponyme, créée spécifiquement pour le lieu.
‘’D’Âme Nature’’ présente un monde surdimensionné, poétique et merveilleux qui happe immédiatement le regard, une immersion au cœur d’une nature végétale réinventée où le visiteur déambule entre des parterres fleuris et un jardin suspendu.
Ces fleurs nous interpellent et nous questionnent. Elles n’appartiennent à aucune espèce connue, même si elles se réfèrent à la botanique. Factices, faites de radiographie, papier et textile, elles sont à la fois souples et rigides, fragiles et solides, opaques, translucides ou transparentes.
Elles ne dégagent ni odeur subtile, ni parfum enivrant. Les insectes ne viennent pas les butiner. On les trouve à coté, épinglés sur des tableaux, sous cloches ou dans les boites d’entomologie d’un cabinet de curiosités.
Elles apparaissent à différents stades de pousse : aucune évolution, ni transformation, pas le moindre frémissement. Seules leurs ombres portées se déplacent au fil des heures, au ralenti, sur un sol en géotextile blanc.
Un arrêt sur image où le temps est suspendu.
Un choix intentionnel des matériaux pour cette nature lumineuse et colorée.
Le plastique invasif, sous forme d’images radiographiques, est ici détourné, recyclé, tout en suggérant l’omniprésence de l’homme.
Des tissus de coton, de satin et réfléchissants, d’origine végétale, précieux et lumineux, comme la nature et du géotextile pour sol.
Des papiers calque qui renvoient, par leur transparence et fragilité, à l’aspect fantomatique d’espèces en voie de disparition.
Solo Exhibition ‘’D’Âme Nature’’, Carré d’Art, Montgeron, 2019. Installation of 16 flower beds, over 40m2, for the eponymous carte blanche exhibition, specifically created for the place.
« D’Âme Nature » presents an oversized, poetic and marvelous world that immediately catches the eye, an immersion in the heart of a reinvented nature where the visitor wanders between flower beds and a hanging garden.
These flowers challenge and question us. They do not belong to any known species, although they refer to botany. Dummy, made of X-Rays, paper and textile, they are at the same time flexible and rigid, fragile and solid, opaque, translucent or transparent.
They do not emit any subtle odor or scent. Insects don’t come to forage them. They can be found nearby, pinned to paintings, under glass bells or in the entomology boxes of a cabinet of curiosities.
They appear at different stages of growth: no evolution, no transformation, not the slightest shudder. Only their cast shadows move over the hours, in slow motion, on a white geotextile floor. A freeze frame where time is suspended.
An intentional choice of materials for this bright and colorful nature.
The invasive plastic, in the form of X-ray images, is here diverted, recycled, while suggesting the omnipresence of man. Cotton, satin and reflective fabrics, of plant origin, precious and luminous, like nature, and geotextile on the flower beds grounds..
Tracing papers which, through their transparency and fragility, convey the ghostly aspect of endangered species.
